La loi des plus forts

Projection du documentaire israélien sur les juges en territoires occupés, suivie d’un débat avec  Anne Lévy-Morel (Réalisatrice), Paul Martens (Président émérite de la Cour constitutionnelle) et François Dubuisson (Chargé de cours à l’ULB).

ArretsSurImages4Ciné-club organisé par le CDP et le CDI dans le cadre de l’ARC et du projet Arrêts sur images, le mercredi 15 octobre de 18h à 21h dans le local H1301.


Synopsis
:

Lorsqu’en 1967 Israël occupe la bande de Gaza et la Cisjordanie, il y instaure une administration et une législation spécifiques, sous contrôle de l’armée. Plutôt que d’appliquer le droit israélien à ces zones nouvellement conquises, hommes politiques et militaires bâtissent progressivement un système complexe de lois et d’ordonnances, guidés par une préoccupation principale : maintenir l’ordre. Plus de quarante ans après, cette législation est toujours en vigueur. Exemplaire dans sa forme et maintes fois primé, le documentaire interroge ses architectes – de vieux messieurs qui étaient autrefois procureurs ou présidents de cours martiales ou membres de la Haute Cour de justice israélienne. Comment juger les Palestiniens, eux qui sont à la fois des « ennemis » et des résidents de territoires officiellement israéliens ? Quels argumentaires juridiques ont jeté les bases de la colonisation ? Sans jamais occulter la dimension subjective et interprétative de leur travail de documentaristes, Ra’anan Alexandrowicz et Liran Atzmor démontrent avec gravité que le droit n’est pas neutre. Les entretiens, menés dans un décor minimaliste, dévoilent les arcanes d’une législation sur laquelle les citoyens israéliens ne sont que peu consultés et que les Palestiniens ressentent comme arbitraire et opaque. Avec en fil rouge une question cruciale et dérangeante : une occupation militaire est-elle compatible avec l’État de droit ?

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